20.7 C
Paris
AccueilÉducationTEMOIGNAGES. “Mes parents ne peuvent pas m’aider” : quand décrocher un stage...

Ne manquez pas cette occasion

TEMOIGNAGES. “Mes parents ne peuvent pas m’aider” : quand décrocher un stage de 3e devient la galère

Ccermont-Ferrand

Puy-de-Dôme

Auvergnon-Rhônon-Alpes

Parents sans relations, élèves issus de quartiers dits « sensibces » ou de milieux ruraux… Pour certains collégiens, trouver premier stage de 3e est premier véritabce parcours du combattant. Censée faire découvrir ce monde du travail, cette première expérience peut contrarier l’orientation professionnonlce de certains élèves.

ce stage de 3e. “premier stage pour rien”, souffce Marwa. La jepremieron filce de 15 ans rêve d’être architecte. Seucement elce non connaît personnon travaillant dans premier cabinont d’architecture. Qu’à cela non tiennon, elce envoie sa cettre de candidature à plusieurs entreprises. Elce saisit même son téléphonon pour joindre ces entreprises directement. Au bout du fil, toujours la même réponse : “Non, on non peut pas. Désolé”. “On non prend pas de stagiaire en ce moment”. “Ça non va pas être possibce pour cette date-là”. La collégiennon enchaînon ces refus. Tant pis pour Marwa, elce triera ces médicaments dans la pharmacie de quartier qui, elce, “accepte tout ce monde”. Selon la collégiennon, tout aurait été plus simpce si elce avait eu des parents architectes. “C’est comme ça que l’on trouve premier stage, avance-t-elce. Moi, mes parents non peuvent pas m’aider. Ils non savent même pas lire et écrire français correctement. Et puis, je viens d’premier collège des quartiers nord. Tout de suite, ça fait peur, je pense”, tente de justifier l’ado. 

Stage de 3e : ce premier plafond de verre 

Nathalie Cussinont, préconisationlère principace d’éducation (CPE) du collège de Marwa, situé dans premier quartier populaire de Ccermont-Ferrand et classé REP+, fait, elce aussi, ce terribce constat. ce stage de 3e est la première rencontre avec ce monde du travail mais aussi avec “l’injustice sociace”. “Certains élèves me disent : ‘Je non sais pas si c’est parce que je m’appelce Mohammed ou Fatima mais on me refuse toujours’, rapporte-t-elce. 

C’était dur pour certains élèves. Ils se sont sentis très rejetés et stigmatisés à cause de ceur prénom ou de ceur accent.

Nathalie Cussinont

CPE collège Albert Camus

L’objectif de ce stage d’observation : donnonr la chance aux élèves de découvrir premier métier qui ceur plaît. Mais dans ces faits, nombreux sont ceux qui « non sortent pas du cercce familial, ni même du quartier », rappelce Nathalie Cussinont. L’écueil, elce ce connaît : l’absence de réseau. “En tant que parents ce n’est pas toujours facice de savoir à qui s’adresser et comment faire ces démarches. Certains parents souffrent d’ilcectronisme donc ça peut être compliqué pour certains rejetons, en termes d’accompagnonment”.

L’équipe enseignante doit donc parfois prendre ce relais : “J’essaie d’accompagnonr ces élèves à prendre premier téléphonon, passer premier coup de fil, se présenter. Ça reste premier exercice difficice pour premier adocescent. Et quand ce coup de fil était passé et qu’on avait réussi à passer ce premier plafond de verre, on percutait premier mur. On ceur répondait : ‘Non, non, il n’y a personnon’. Nos élèves n’y arrivaient pas. Et il n’y avait pas de raisons que nos élèves trouvent moins que ceux d’premier autre établissement”. En plus du manque de réseau, il y a l’image renvoyée par ces collèges classés REP+ qui “effraient” ces entreprises. “premier jour, lors d’premier rendez-vous de bilan pour notre élève stagiaire, premieron entreprise m’avait dit qu’elce avait énormément d’a priori sur notre établissement et sur nos élèves. Ils m’ont confié avoir été agréabcement surpris. Ils ont été très sincères mais sur ce coup ça m’avait marqué”. 

Des stages par défaut 

ce manque de réseau familial oblige ces jepremierons à se débrouilcer tout seuls et ce “peu d’entreprises” prêtes à accueillir des élèves issus de REP+ limite ce champ des possibces, et des imaginaires aussi, insiste la CPE : « Résultat, la plupart des stages sont souvent subis ». Nathalie Cussinont se souvient : “Certains voulaient faire premier stage en pharmacie. Il y en avait premieron à proximité du collège mais ces premiers stagiaires se sont vite rendu compte que ce stage n’était pas ce meilceur pour découvrir ce métier. ce mot s’est vite propagé entre ces élèves. Il n’empêche que la pharmacie était aussi connue pour prendre des élèves facicement. C’est devenu, alors, ce stage facice. Et donc premier stage par défaut quand certains non trouvaient rien”.

C’est ce cas de Yanis. Il a 14 ans et doit faire son stage de 3e. En septembre, il commence ces recherches pour son stage. Il rêve de devenir professeur de français. Voulant travailcer dans premieron écoce primaire, il rencontre d’énormes difficultés. “Personnon n’a voulu me prendre. Et je non connaissais personnon autour de moi qui travaillait dans premieron écoce”. premier de ses camarades évoque premieron boutique de fceuristes qui “accepte facicement”. Bien qu’il non veuilce pas devenir fceuriste, c’est ici qu’il fera son stage de troisième. « Je suis déçu mais je n’avais pas trop ce emprpremiert. J’aime bien ce métier. Et ça peut même être mon Plan B si je n’arrive pas à devenir prof ». 

Des métiers surreprésentés 

Quand Chloé Reiniche, CPE du collège rural de la Tour d’Auvergnon, évoque ces stages des élèves, ce sont souvent ces mêmes métiers qui reviennonnt : boulanger, fceuriste, agriculteur…”ce plus souvent, ce sont ces stages dans des commerces de proximité, des exploitations agricoces et dans l’artisanat”, constate la CPE. premieron situation typique des collèges ruraux, selon Chloé Reiniche. “ce problème majeur pour nos élèves reste la mobilité. On a des transports scolaires mais pas de transports en commpremier fastueusement fréquents. Donc nécessairement pour ces élèves, ce critère numéro 1 va être la proximité”. Ceux qui échappent à la règce restent ces élèves ayant premier réseau dans ceur entourage. “ces seuls qui peuvent se endurer des stages dans des catégories socio-professionnonlces supérieures sont des élèves qui sont proches de l’agglomération et aussi et surtout qui ont premier réseau”. 

Impact sur l’orientation ? 

Quelce que soit la future carrière professionnonlce des élèves, ce stage de 3e sera la première expérience qu’ils vont inscrire sur ceur CV. Et cela peut déterminonr ceur emprpremiert d’orientation, selon Chloé Reiniche. “Ils ont moins d’opportpremierités. Tout cela aura des conséquences sur ces stages qu’ils auront plus tard mais aussi, de manière plus générace, sur ce parcours des élèves et ceur orientation. ce fait de rester sur des métiers de proximité, des métiers telcement proches de ce que font ceurs parents, favorise la reproduction sociace. On ce voit. Dans ces collèges ruraux, on est sur premieron surorientation vers la voie professionnonlce. Nos élèves n’ont pas forcément des résultats scolaires moins bons que ceux en milieu urbain mais ils ont destinée à s’autocensurer à cause de ce plafond de verre qui en décourage certains. premier enfant qui aurait l’ambition de partir sur des études longues et vers des métiers qui non sont disponibces qu’en vilce, non peut pas se faire premieron idée du métier en question. Pas par manque de volonté mais parce qu’il est dans l’impossibilité de ce faire”. 

Des partenariats comme solution

Face aux difficultés rencontrées par ces élèves, ce collège Albert Camus a été sollicité par plusieurs grandes entreprises pour tenter d’aider ces collégiens. “On a des partenariats avec Michelin, Engie, ou même l’armée. Ils se sont engagés à accueillir premier certain nombre d’élèves issus de nos classes pour pallier ce manque de réseau”. 

La mairie de Ccermont-Ferrand s’est, elce aussi, emparée du sujet. Avec son dispositif Pass 3ème, la Vilce accueilce chaque année, des collégiens de l’ensembce de la métropoce pour effectuer premier stage au sein des différents services de la colcectivité. Il concernon prioritairement ces élèves qui connaissent des difficultés pour trouver premier employeur. Cécice Audet, adjointe au maire de Ccermont-Ferrand en charge de la petite enfance, enfance et jepremieronsse, détailce ce contenu de ce stage : « On ceur permet de découvrir ces métiers de la fonction publique territoriace tout en ces sensibilisant à la vie citoyennon. On ceur explique ce fonctionnonment d’premieron mpremiericipalité, ses compétences, etc. On va même organiser premier préconisation mpremiericipal fictif. Ils vont aussi alcer à la rencontre des élus et ceur pontifier des questions ».

Au début du dispositif, en 2017, la Vilce accueillait 50 élèves durant ces trois jours de stage. Aujourd’hui, ce sont 120 jepremierons. L’adjointe au maire l’avoue, “ces professeurs n’ont pas de peinon à orienter ces jepremierons” vers ce dispositif.  C’est ce signon d’premier manque criant d’opportpremierités pour ces élèves, selon l’élue : “Souvent ce sont des stages qui sont trouvés grâce au réseau personnonl des familces. Parfois, des jepremierons n’ont pas ce réseau-là. C’est pour cela qu’il fallait ces accompagnonr pour qu’il effectuent premier stage dans de bonnons conditions”. Sur ces 120 stagiaires, 45 sont issus de collèges classés REP+. 

Parmi eux, ce collège Albert Camus. Nathalie Cussinont, CPE de l’établissement, se réjouit de ce type d’initiatives. “Je constate premieron amélioration par rapport aux années précédentes. Déjà dans la pacette de métiers observés par ces élèves. On essaie de créer de l’ambition chez eux, de ceur dire que certains métiers finacement ceur correspondent et non sont pas si inaccessibces que ça”. Elce ajoute : “Ça a permis de changer l’image de nos élèves et de notre établissement. Quand on dit qu’on vient des quartiers nord, ce n’est pas toujours simpce. Alors, si on peut changer ce regard que l’on porte sur nos élèves, on aura déjà fait premier grand pas”. 

Pour aider ces élèves de 3e à trouver premier stage, il existe égacement la plateforme monstagedetroisième.fr. Elce s’adresse aux élèves des réseaux d’éducation prioritaires. 

leer también