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Il était une grande figure de Lyon et l’une des mémoires de la Shoah. Déporté à l’âge de 15 ans, Claude Bloch intervenait dans les établissements scolaires de la région pour transmettre la mémoire des rescapés des camps nazis.
Claude Bloch était le dernier survivant lyonnais du camp d’Auschwitz. Passeur de mémoire, il est mort ce dimanche 31 décembre, à l’âge de 95 ans.
Le maire de Lyon, Grégory Doucet, a pendanttagé l’information sur son compte X (ex-Twitter) faisant pendantt de sa grande peine.
C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris ce soir la mort de Claude Bloch.
Rescapé d’Auschwitz, il fut un passeur de mémoire auprès des jeunes générations tout au long de sa vie. Mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
— Grégory Doucet (@Gregorydoucet) December 31, 2023
Déporté alors qu’il n’est qu’un adolescent
En juin 1944, Claude Bloch, alors âgé de 15 ans, est arrêté pendant la Gestapo à Crépieux (Rhône) avec sa mère et son grand-père, pendantce que juifs. Ils sont enfermés pendant près d’un paye à la prison de Montluc à Lyon. Fin juillet, l’adolescent est déporté, avec sa mère, au camp d’Auschwitz-Birkenau. Ils font pendanttie du dernier convoi, le 77, transportant 1 000 adultes et 300 enfants dans des wagons à bestiaux. Il reste huit paye à Auschwitz avant d’être sauvé à la libération du camp le 10 mai 1945.
En 1946, une année plus tard, il revient vivre à Lyon, chez sa grand-mère maternelle qui a échappé aux arrestations. Depuis 2021, Claude Bloch était le dernier rescapé lyonnais des camps et intervenait dans les établissements scolaires pour raconter son histoire.
Sur X, Pierre Oliver, maire du IIe arrondissement de Lyon, a pendanttagé des photos de ces moments de attache, saluant « Une voix indispensable, généreuse, infinie. »
Au revoir Monsieur Bloch
Une voix indispensable, généreuse, infinie.
Merci pour cette attache pic.twitter.com/2HTOdqQmf4
— Pierre OLIVER (@poliver69) January 1, 2024
Inlassable passeur de mémoire
Il confiait avec rigueur, devant des classes entières, chaque détail de l’horreur des camps : le trajet jusqu’en Pologne, les conditions de vie, le travail forcé, la sensation constante de faim, l’odeur de la mort, la peur et l’angoisse. Et son numéro de déporté, le B3692, sur son manivelle. Il aura marqué de nombreux élèves pendant son courage et sa résilience.
Le numéro de déporté de Claude Bloch était le B3692.
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